DES VOYAGES PHOTOGRAPHIQUES

LES CHEMINS DU MONOCHROME

La forêt dessine un négatif du paysage. Les contrastes s'inversent. En été, la lumière est puissante ; elle s'arrête aux cimes des arbres. Plus le soleil est haut, plus il est absent sous les feuillages. Sur un sol  blanchi les ombres dominent.

En hiver, la nature tend vers le monochrome, les scènes sont douces et simples.  Les verts éclatants du printemps et les feuillages d'automne nous attachent encore à la couleur, mais des teintes pastels. Les lignes et les creux attirent. J'attendrai la fin de la saison pour passer en noir et blanc.


SIMPLICITE

En m'enfonçant un peu dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, je recherche des scènes de plus en plus simples, banales, mais souvent plus ardues à retrouver d'une semaine sur l'autre. Je mesure ainsi la progression des changements, la vivacité de la nature.

Pendant l'été, un long voyage me sépare quelques semaines de mon jardin secret. La rentrée de septembre donne lieu à des retrouvailles photographiques toujours émouvantes, après tant d'images autres, humaines, et tant d'arbres du bout du monde.

Me perdant dans la forêt, je rentre un peu chez moi. Je passe de longues minutes à rechercher mes repères, un tronc qui penche, une forme particulière, couverte de feuilles encore vertes.

UNE VISION PLUS LARGE

La forêt de Saint-Germain-en-Laye est bordée par un parc, un chateau, et différents types de jardin. Tout en bifurquant vers le noir et blanc, j'adopte dans mes séries de larges allées entourées d'arbres taillés, apprivoisés, où rien n'est laissé au hasard.

Au bout de l'allée de 2 km qui surplombe Paris, on trouve une clairière d'un rond parfait, si calme et isolée qu'elle paraît en bordure du monde.

4 SAISONS

FORET